La puissance publique peut jouer un rôle moteur dans l'attractivité du territoire

Geneviève Darrieussecq, Maire MoDem de Mont-de-Marsan, a détaillé les raisons qui font de son territoire l'un des plus attractifs de France en matière d'emploi, jeudi sur France Info.

Le Nouvel Observateur vient de publier le classement des villes les plus attractives de France en matière d'emploi. Dans le peloton de tête : Mont-de-Marsan, préfecture des Landes. Geneviève Darrieussecq, Maire MoDem, a répondu aux questions de France Info sur ce sujet.

France Info - Geneviève Darrieussecq, vous êtes maire MoDem de Mont-de-Marsan. Combien votre ville compte-t-elle de postes à pourvoir et de projets de recrutement ?

Geneviève Darrieussecq - Je n’ai pas de chiffre précis à vous donner, mais nous avons un territoire excessivement dynamique et qui essaie de se diversifier.

8.500 selon d’après Le Nouvel Observateur. Pour une petite ville comme Mont-de-Marsan, c’est bien.

Ce n’est pas que Mont-de-Marsan, je pense à un périmètre un peu plus grand, de l’est des Landes. Mais c’est vrai que c’est un chiffre très important. Je crois qu’il n’y a pas que la qualité de vie dans nos départements et dans l’Aquitaine qui sont à l’origine de tout cela, il y a aussi l’intérêt porté par la puissance publique pour développer les activités traditionnelles du territoire et des activités nouvelles.

C’est un cercle vertueux ? C’est-à-dire que, quand quelque chose s’enclenche, après tout se met en route autour ?

Oui, je crois que c’est un cercle vertueux. Ce n’est pas simple néanmoins, il ne faut pas croire que les choses tombent du ciel. Cela demande un important travail de planification puisque, pour développer des activités, il faut déjà avoir une politique foncière importante. Sur le Marsan par exemple, nous avons positionné et nous développons à l’heure actuelle 125 hectares de zones d’activités spécialisées. Il faut aussi diversifier l’activité. Nous avons sur notre territoire une activité et des emplois qui sont des emplois publics à 50% par la présence de la base aérienne de Mont-de-Marsan. Nous devons véritablement diversifier le type d’emplois. Bien sûr, nous avons des points forts que sont l’agroalimentaire et la filière bois mais également le numérique et les éco-technologies. Nous avons quelques points forts aussi en termes de formations, même si cela peut paraître peu important par rapport à de grandes universités, nous avons des IUT particulièrement actifs et des pôles de recherche. Par exemple, le pôle Xylomat qui travaille sur des colles à base de matériaux bio-sourcés, à base de pain et de maïs.

Donc des activités très pointues ?

Ce sont des activités excessivement pointues. Nous développons avec la CCI une école de design et une école de management. Et nous avons sur notre territoire une école de cinéma.

Nous voyons que vous êtes en effet très dynamiques, c’est important tout cela parce que Mont-de-Marsan n’a pas forcément l’image d’une ville où l’on a envie d’aller. On se dit que c’est un peu éloigné…

Mont-de-Marsan est à 120 kilomètres de Bordeaux et est désormais désenclavée par une autoroute qui la relie directement à Bordeaux et à Pau. Elle est aussi en attente de la ligne à grande vitesse et est au centre de l’Aquitaine. Donc, c’est véritablement une région qui a le foncier pour accueillir l’activité, parce que nous avons beaucoup de foncier, et qui a les capacités et l’infrastructure pour accueillir ces activités et accueillir les personnes qui y travailleraient.