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Sixième circonscription de loire-Atlantique - Mouvement Démocrate

Bienvenue sur le blog des militants et sympathisants du Mouvement Démocrate de la sixième circonscription de Loire-Atlantique.

Il existe un grand courant réformiste, capable de dire la vérité aux Français

François Bayrou était l'invité du Grand Journal de Canal Plus, mercredi 13 mars, à l'occasion de la sortie de son livre, De la vérité en politique. Une émission bouleversée par l'apparition en direct de la fumée blanche au dessus de la Chapelle Sixtine.

François Bayrou, nous sommes entre nous, nous voulons la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Pour un homme politique de premier plan que vous êtes, qui s’est fait étonnamment discret ces derniers temps, au-delà du cours de philosophie qui est passionnant dans ce livre, n’est-ce pas tout simplement un moyen de vous remettre en selle et de revenir?
François Bayrou - Cela aurait pu, mais ce n’est absolument pas ça. J’ai voulu essayer de pointer du doigt la raison sur laquelle Jean-Michel Aphatie, tous les jours, phosphorent. La raison pour laquelle, en France, depuis vingt ans, il est impossible de faire les réformes que tout le monde a faites, en tout cas de prendre à bras le corps cette question désespérante qui est pourquoi est-ce que chez nous il n’y a plus d’emplois et tellement moins de création de richesse, qu’on ne peut plus financer le social et le service public. C’est une question qui va dominer les années sui viennent et qui a été complètement éludée à la dernière élection présidentielle, parce ce que en effet ce que j'en disais n’a pas été entendu.

Est-ce que vous regrettez votre vote pour François Hollande ?
J’ai fait ce choix pour une raison précise que j’explique dans le livre. Si vous mettez de la violence et de la division dans une société en crise, ce que la campagne de Nicolas Sarkozy avait fait, vous rendez cette société incapable de se réformer et de bouger. Mettre de la tensio empêche tout progrès et toute avancée de la société.

Vous avez été ministre de plusieurs Présidents menteurs : François Mitterrand, vous avez souvent dit votre admiration pour lui, et Jacques Chirac, que les Guignols qualifiaient de "Super Menteur". Vous avez servi et travaillé avec des menteurs ?
Je ne considère pas que, quand on est ministre, en particulier en cohabitation, on soit là pour servir quelqu’un. J‘avais été élu, pour parler franchement, contre le Parti Socialiste de François Mitterrand. Il se trouve que j‘avais avec lui une relation personnelle, très chaleureuse et profonde. La littérature nous réunissait, entre autres, peut-être aussi les arbres, peut-être la vie et la mort, … Quant à Jacques Chirac, c’est Alain Juppé qui avait formé le gouvernement et il était plutôt sur la ligne que je défends là. Si nous regardons les hommes politiques français aujourd’hui, Alain Juppé, François Fillon, et à gauche Gérard Collomb et François Rebsamen sont plutôt sur cette ligne. Il y a, c’est la thèse de ce livre, un grand courant politique réformiste qui dit : "Ecoutez, il faut dire la vérité aux gens parce qu'autrement on ne s’en sortira pas". Les noms que je viens de citer sont plutôt là-dedans.

Est-ce que vous avez déjà menti en politique ?
Je ne crois pas. En tout cas, depuis très longtemps j’ai quitté ce genre d’attitudes. La preuve c’est que j’ai pris tous les risques pour cela.

Comment vivez-vous ce moment d'élection d'un nouveau pape ?
Puis-je vous raconter un souvenir personnel, un des moments les plus émouvants de ma vie ? J’étais jeune professeur, je rentrais chez moi, j’avais une Tonus vieille, grise, délabrée. Il pleuvait à torrents et c’était l’élection d’un nouveau pape. Le cardinal qui l’a proclamé est monté à la fenêtre et a dit "Gaudium Magnum Habemus Papam", puis a prononcé un nom que personne n’a compris... "Carolum cardinalem Wojtyla". Personne ne savait, tout le monde se demandait "Mais qui est-ce ?". C’était le pape polonais, c'était une révolution. Représentez-vous ce que, pour le jeune homme que j’étais à l’époque, cela voulait dire? Aller chercher cette espèce d’homme, bâti à chaux et à sable, solide et rayonnant, de l'autre côté du rideau de fer ! Pour moi c’était un mouvement formidable.

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