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Sixième circonscription de loire-Atlantique - Mouvement Démocrate

Bienvenue sur le blog des militants et sympathisants du Mouvement Démocrate de la sixième circonscription de Loire-Atlantique.

Ecarts de rémunérations : "Le système est devenu fou !"

Invité par Europe 1 Soir à réagir au référendum suisse contre les rémunérations abusives, Robert Rochefort s'est insurgé contre les écarts de salaires "totalement excessifs" et inacceptables à un moment où "la valeur travail doit être revalorisée".

Appelés à se prononcer par référendum dimanche dernier, les Suisses se sont prononcés à 67,9 pour cent en faveur de l’initiative populaire visant à mettre fin aux rémunérations abusives via l’interdiction des parachutes dorés. "Ce n'est pas une mesure anti-patrons, c'est d'ailleurs un entrepreneur qui en est à l'origine. Les Suisses ont dit cela parce qu’à une écrasante majorité ils considèrent que les salaires des dirigeants sont trop importants", a estimé Robert Rochefort. "Quand on voit que les écarts vont parfois de 1 à 6 000, on marche sur la tête", a-t-il ajouté.

"Une rémunération maximum ne serait pas absurde"

Jugeant qu’il existe un véritable enjeu de justice sociale autour de cette question, l’eurodéputé a rappelé que, dès les années 1930, Henri Ford proposait de limiter les écarts de "un à quarante". Il n’était pas le premier à se confronter à cette question puisque Platon, quatre siècles avant notre ère, considérait déjà "qu’au-delà d’un écart de un à quatre, on entre dans un système injuste, qui crée trop de distorsions sociales".

Le texte voté par les Suisses prévoit que, chaque année, les actionnaires des sociétés cotées en Bourse délibèrent sur les salaires de la direction de l’entreprise. Mais le vice-président du MoDem n'estime pas cette mesure suffisante : "Ce n’est pas parce les actionnaires doivent prendre une décision que les rémunérations seront modérées". "Je sais que c'est extrêmement compliqué, mais il n'est pas absurde de penser à une rémunération maximum, obligatoire dans les textes", a-t-il prôné.

"Nous devons revaloriser la valeur travail"

Pour l'ancien directeur du CREDOC, "il s’agit d’une question éthique et philosophique". "Alors que toutes les écoles de commerce mettent désormais en place des chaires d'éthiques, il serait bien que les entreprises aussi se posent la question de l'éthique. À un moment donné, la rémunération globale est tellement gigantesque, que ça ne fait plus sens", a-t-il analysé. "Nous sommes dans un moment de crise et de chômage, qui impliquent de revaloriser la valeur travail. Ceux qui défendent le plus la valeur travail, ce sont les patrons. Mais ce sont aussi eux qui la discréditent le plus, quand ils ont un niveau de rémunération qui n'a plus aucune légitimité par rapport au travail qu'ils effectuent", a déploré le vice-président du Mouvement Démocrate.

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